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Unityhxc.com | Straight-edge lifestyle



INTRODUCTION
A / L’intérêt du sujet : Le straight-edge et la presse
B / Une histoire du straight-edge
C / Tentative de définition du straight-edge
D / Qui sont les straight-edgers ?
E / Problématique générale

Nous allons tacher ici de montrer comment un mouvement que nous connaissons par la musique est devenu le sujet de notre mémoire, notamment dans le but de corriger l’image du straight-edge donnée par une partie de la presse. Ensuit nous présenterons ce qu’est le straight-edge en donnant un résumé succinct de son histoire, en proposant une définition apte à être utilisée pour notre recherche et en expliquant qui sont les straight-edgers. Enfin nous pourrons proposer les axes de notre recherche, qui déterminent le développement de notre travail.


A) L’intérêt du sujet : Le straight-edge et la presse :
Au cours des dernières années, différents médias de nombreux pays se sont intéressés au straight-edge : aussi bien la  télévision : une chaîne nationale danoise et l’émission Tracks, que la presse écrite : le Nouvel Observateur en France et Time magazine aux Etats-unis. Les journalistes se sont donc finalement emparés du sujet, mais le traitement réservé au straight-edge révèle une incompréhension presque complète de ce mouvement. L’article du Nouvel Observateur paraît à cet égard le plus symptomatique : le straight-edge y est présenté comme le « gang le plus invraisemblable et le plus intolérant d’Amérique ». Ce « mouvement végétarien radical » est « un nouveau Ku Klux Klan » car « qu’y a-t-il de graphiquement plus proche de KKK que XXX ». De plus « les straight-edge sont très proches des suprémaçistes, il n’y a qu’à écouter les paroles de chansons de Marylin Manson, l’un de leurs groupes favoris ». Les straight-edgers seraient le « bras incontrôlable et sanguinaire de cette secte [les mormons] ».
Or tout cela est faux, incomplet, imprécis voire même mensonger.
Paradoxalement, les écrits restent encore faiblement développés par rapport à l’importance numérique du groupe. D’une part les travaux académiques sont peu nombreux et relèvent du domaine de l’ethnologie, tandis que d’autre part, les articles de journalistes sont souvent incomplets et/ou ne s’intéressent qu’à une frange du phénomène qu’ils jugent représentative.
Tous ces biais dans les travaux ont abouti à donner une fausse image du straight-edge ou du moins une image négative, de ce qui est souvent considéré comme un simple gang violent et intolérant. Ainsi de nombreux aspects positifs du straight-edge sont occultés, ne serait-ce que les bénéfices en terme de santé publique induits par un mouvement qui s’oppose à la consommation de drogue ou d’alcool.
De plus le straight-edge ne représente pas simplement un ensemble de groupes musicaux liés aux musiques hardcore et punk, mais aussi des pratiques variées concernant de nombreux aspects de la vie sociale. Les straight-edgers possédant un rapport à la musique ou des modes de consommation différents.
A titre plus personnel le but de ce mémoire sera alors de poser un regard différent sur le sujet. Nous tenterons pour cela d’étudier plusieurs aspects du straight-edge sans buter sur certains écueils : nos moyens de recherche nous apparaissent à ce titre globalement faibles, peu de matière ayant été réunie sur le sujet. Qui plus est cette matière se caractérise par un discours partial, que ce soit celui de la presse ou des straight-edgers qui défendent leur mouvement. Il ne nous semble pas possible non plus de mener une véritable enquête d’ethnologie dans la mesure où il est impossible de trouver des interlocuteurs pour un certain nombre d’aspects du straight-edge.
Malgré ces réserves, nous tenterons de poser un regard qui se veut raisonnablement objectif sur le straight-edge, en transformant un loisir, l’écoute de groupes straight-edge, en véritable objet d’analyse.


B) Une histoire du straight-edge
A Washington D.C. au tout début des années quatre-vingt existent des groupes de jeunes qui écoutent de la musique punk mais ne boivent pas, ne fument pas et ne prennent pas de drogue, ils se proclament  « straight » c‘est à dire droits. Ian Mackaye, bassiste des Teen Idles est l’un d’entre eux.
Pour pouvoir rentrer à des concerts dont l’accès leur est interdit à cause de la législation sur l’alcool, ils proposent aux tenanciers de leur apposer un X sur le dos de la main. Ces derniers acceptent, les jeunes peuvent ainsi accéder aux salles sans toutefois pouvoir boire d’alcool. Ce X deviendra le symbole de ce qui n’est pas encore appelé straight-edge.
Après la séparation de Teen Idles, Ian Mackaye crée Minor Threat, groupe pour lequel il écrit les morceaux « Straight-Edge » et « Out of Step » posant ainsi les principes du mouvement : "I don't drink, I don't smoke I don't fuck", que l'on peut traduire par "je ne bois pas, je ne fume pas, je n'ai pas de relations sexuelles occasionnellles'.
Popularisé par Minor Threat le mouvement se développe aux Etats-Unis dans les années 80, à la fois sur la côte est et en Californie. Des groupes tels SSD et DYS à Boston, No For An Answer en Californie, Bold,  Gorilla Biscuits et Youth of Today autour de New-York  sont les leaders de scènes en pleine expansion. Des labels se créent pour promouvoir le genre : Positive force records ou Revelation records. Le développement du straight-edge apparaît alors lié à celui du hardcore : les scènes sont composées de groupes qui ne sont pas tous straight-edge et certains groupes straight-edge sont mixtes, composés à la fois de straight-edgers et de non straight-edgers. Pour  Porcell, guitariste de Youth of Today « Toute une scène se développait dans le pays (…) on faisait des concerts et des centaines de gars se pointaient (…) avec des X sur les mains.(…) nous vendions 30 ou 40 000 copies de chacun de nos disques. »
L’année  1988 est considérée comme l’age d’or du straight-edge old school, littéralement « vieille école »,  qui correspond à une musique rapide et très influencée par le punk.
Le mouvement atteint l’Europe où  les premiers groupes américains commencent à tourner. Le premier groupe de straight-edge hardcore à tourner en Europe est Youth of Today en 1989. La même année  Gorilla biscuits atteignent eux aussi le vieux continent. Civ leur chanteur se rappelle « au début on nous a balancés  pas mal de bouteilles de bières dessus, mais la deuxième fois que nous sommes venus, il y avait tellement de straight-edgers. ». En effet des scènes importantes apparaissent, surtout en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique.
A la même période, le straight-edge connaît pourtant un relatif désintérêt aux Etats-Unis : « après les choses ont commencé à aller mal, le straight-edge s’est lourdement effondré(…) à peu près 90 pour cent des gens qui étaient straight-edge à l’époque du youth crew ont commencé à faire la fête ».
Pour des raisons peu claires, le hardcore comme le straight-edge ont en effet connu une période de relatif déclin, à la fin des années 80 et au début des années 90. Plusieurs explications ont été avancées : tout d’abord le hardcore old school tel qu’il se pratiquait à cette époque devenait de moins en moins intéressant à mesure que les groupes se ressemblaient de plus en plus musicalement. De plus La violence était de plus en plus répandue à l’intérieur comme à l’extérieur des concerts. Enfin, Les individus qui avaient rejoint le straight-edge  sans être totalement impliqués dans leur choix l’ont quitté.
Chacune de ces hypothèses forme sûrement une part de l’explication.
Straight-edge et hardcore vont pourtant renaître quelques années plus tard avec un nouveau style musical beaucoup plus influencé par la musique métal appelé « new school ».
Les années quatre-vingt dix témoigneront d’une  remarquable extension du straight-edge : certains groupent signent sur de grands labels, les tournées deviennent de plus en plus régulières, les groupes commencent à tourner des clips vidéos. Il sort également de son cadre musical, pour la première fois des individus n’étant pas impliqués dans la musique punk ou hardcore se revendiquent straight-edge. L’expansion du straight-edge est également d’ordre géographique, il se répand à l’ensemble de l’Europe et de l ‘Amérique et atteint l’Océanie et l’Asie.


C) Tentative de définition du straight-edge :
Le straight-edge est donc un mouvement vieux d’environ vingt ans qui s’est répandu sur plusieurs continents. Les principes du straight-edge originel « don’t drink, don’t smoke, don’t fuck » se sont modifiés selon les individus, les scènes ou les époques. Comment  alors proposer une définition basique pouvant s’appliquer à tous les acteurs, ou du moins au plus grand nombre, ce qui revient  à lister des éléments « minimums » dans la pratique de straight-edge, sans pour autant en refuser d’autres ne concernant qu’une minorité ? Comment dans la diversité des définitions du straight-edge n’en proposer qu’une pouvant satisfaire aux objectifs d’une recherche ?
Le straight-edge peut en fait se définir par des principes communs à tous ses membres.
Il existe toute une série de définitions mais qui sont  trop imprécises ou ne posent pas explicitement de principes, ainsi pour Peter chanteur du groupe   ‘In My Eyes’  «  le straight-edge est une façon de s ‘améliorer » ; alors que pour d’autres cela passe par un refus de la dépendance :
 ainsi « être straight-edge c’est acquérir le contrôle sur certains aspects de notre vie », mais c’est également « rejeter  toutes les substances qui portent atteinte au contrôle de soi,  à la clairvoyance, l’intégrité psychique et corporelle (…) mieux vaut prendre du plaisir dans la vie en étant soi même et en menant des activités épanouissantes qu’en se mettant dans des états seconds ou en usant de produits nocifs qui nous amènent à être autre chose que qui nous sommes (…) en étant straight, on refuse toute dépendance, toute perte de contrôle, on recherche épanouissement et amusement en pleine possession de ses facultés par des activités pouvant être constructives »
Fred Jaulin estime quand à lui que : « définir sommairement le straight-edge s’avère  impossible, tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’un ensemble de lois codifiées de règles strictes, mais d’un choix personnel ce qui implique une certaine souplesse, une grande diversité: Chaque straight a des conceptions qui lui sont propres, sa propre vision des choses. La base du straight-edge  est toutefois de ne pas avoir de comportements  violents, primaires et aucun usage de produits dégradants ».
On le voit nombres d’acteurs refusent de définir leur mouvement par ses principes concrets, il est pourtant possible de relever un même point commun pour tous les acteurs : les straight-edgers refusent les drogues entraînant une dépendance importante, qu’elles soient légales telles l’alcool et le tabac, ou illégales comme la cocaïne ou le haschich. Ces éléments sont le plus petit dénominateur commun entre les straight-edgers. Ces pratiques sont également le fait d’un certain nombre d’individus n’ayant aucun lien avec le straight-edge, voire même ignorant son existence, ce qui nous renvoie au problème de l’étiquetage.
Nous pouvons alors proposer cette définition minimale du straight-edge : « Peut être considérée comme straight-edge toute personne qui s’abstient de consommer toute drogue y compris l’alcool et le tabac, et qui se reconnaît comme membre du mouvement straight-edge ».
Cette définition n’est pourtant qu’une définition minimale du straight-edge, tous les straight-edgers doivent pouvoir s’y reconnaître, nombre d’entre eux y ajoutent pourtant certains éléments :
Dans le straight-edge originel, dont Ian Mackaye et Minor Threat ont posé les principes, apparaît le refus du sexe occasionnel ou de promiscuité (« casual sex »). Il s’agit de ne pas avoir de relations sexuelles avec une personne autre qu’un partenaire régulier, pas de sexe sans amour en quelque sorte. Ce principe n’est plus aujourd’hui considéré comme partie intégrante du straight-edge, dans la mesure où un certain nombre de straight-edgers ne l’appliquent pas.
Le cas du végétarisme/ végétalisme (« veganism ») est différent car ces idées ne sont apparues que plus tard dans la scène straight-edge. Nous verrons que le groupe Youth Of Today a fortement contribué à les populariser. Mais le végétarisme/ végétalisme n’est pas pratiqué par tous les straight-edgers, et parmi ceux qui le pratiquent, ils sont nombreux à le considérer comme extérieur au straight-edge.
Yann B. lors de notre entretien a proposé un autre élément nécessaire selon lui au fait d’être straight-edge. Un lien avec la musique, le plus souvent punk ou hardcore, serait nécessaire pour se revendiquer straight-edge. Il ne saurait y avoir de straight-edgers en dehors de la musique. Il est vrai d’une part que très peu de personnes se revendiquent du straigh-edge sans appartenir à une scène musicale. D’autre part être straight-edge sans lien avec la musique revient en quelque sorte à ignorer une partie des principes du straight-edge, notamment ceux introduits par les groupes straight-edge old school, à savoir l’affirmation de soi par l’amitié, la sincérité, l’honnêteté.
Enfin certains individus poussent encore plus loin le refus de la dépendance en refusant le café ou le sucre. Ces comportements sont cependant largement minoritaires.
Nous avons également choisi d’exclure de cette étude le mouvement ‘Hardline’, pourtant dérivé du straight-edge. Au sens strict, cette « ligne dure », suivant une certaine conception de la nature prône en effet l’homophobie, l’interdiction de l’avortement et le végétalisme. Nous n’avons d’ailleurs pu trouver aujourd’hui aucun représentant de ce mouvement.
Maintenant que nous avons défini et restreint la notion de straight-edge, nous pouvons tenter de mieux comprendre qui sont les individus qui se revendiquent du straight-edge.


D) Qui sont les straight-edgers ?
Le straight-edge est lié au punk et au hardcore, mouvements qui sont très largement masculins et avec des membres jeunes. Le straight-edge hérite-t-il de ces mouvements quant aux caractéristiques de ses membres ? Mais comment dire qui sont les straight-edgers en l’absence d’enquêtes statistiques précises sur le sujet ? Nous tenterons cependant de dresser un portrait des straight-edgers selon trois axes : le sexe, l’âge et la classe sociale.
Le straight-edge semble être dans une grande majorité un mouvement constitué par des hommes. En effet très rares sont les groupes féminins, ou avec une femme comme membre. Les fanzines, labels, listes de distribution sont également presque tous crées par des hommes. Les femmes sont-elles largement minoritaires, ou beaucoup moins actives, voire même plus discrètes dans le straight-edge ?
Pour Ian Mackaye : « le straight-edge est quelque chose de véritablement orienté du coté masculin ». De même Courtney Centner constate que « tous les répondants à mon enquête [sur le straight-edge] sauf cinq, sont des hommes » de plus « le seul groupe straight-edge  hardcore féminin mentionné dans mon enquête, ne l’a été que deux fois et deux fois par des femmes. Il s’agit d’un groupe suédois appelé The Doughnuts ». C. Centner, dans son enquête, semble vérifier ce que tous les observateurs du straight-edge ont noté : Le straight-edge est très largement composé d’hommes, même si « il y a des femmes dans le straight-edge ».
Les straight-edgers ont souvent une image d’individus extrêmement jeunes. Les premiers groupes étaient composé de mineurs et le symbole du straight-edge vient d’un problème d’entrée aux concerts pour ces derniers. La situation semble être aujourd’hui la même, pour Tracks « la moyenne d’âge des spectateurs d’un concert [en majorité des straight-edgers] est de seize ans ». The Observer parle « d’adolescents » et d’un mouvement dont « peu de membres sont âgés de plus de vingt ans ». Courtney Centner constate-elle que « le straight-edger le plus vieux connu par les répondants à mon enquête est âgé de vingt-huit ans ». Tous ces éléments accréditent l’idée d’un  mouvement dont les membres sont en grande majorité âgés de quinze à vingt-cinq ans. Le straight-edge est donc un mouvement de jeunesse.
Quant à la question de la classe sociale, Time Magazine voit les straight-edgers comme « originaires des classes moyennes. Courtney Centner a inclus dans son enquête une question sur la classe sociale : « presque tous les répondants à mon enquête se sont placés eux-mêmes et/ou leurs parents dans les classes moyennes ». Ainsi elle pense avoir « déterminé d’où vient le noyau des straight-edgers : les classes moyennes ». Ce qu ‘elle tente de démontrer : « la preuve de cette origine de classes moyennes peut-être trouvée aux concerts où les kids ruissellent de capital sous-culturel (…) le fait qu’ils dépensent leurs rémunérations en acquérant du capital sous-culturel est une indication que quelqu’un d’autre pourvoit à leurs besoins et, ainsi, existe en tant que citoyens des classes moyennes ».
Cette démonstration semble à nos yeux peu convaincante. Nous sommes également sceptique face à l’auto positionnement des répondants à son enquête. La tendance à l’auto positionnement dans les classes moyennes est un phénomène bien connu en sciences sociales. Faute d’informations et de connaissances fiables sur la question, nous ne nous prononcerons pas sur l’origine sociale des straight-edgers.
Les straight-edgers sont donc en général des jeunes hommes à l’origine sociale indéterminée. En l’absence de véritable enquête statistique, c’est tout ce que nous pouvons dire sur les straight-edgers. La proportion de femmes ou l’âge peuvent pourtant varier d’une scène à l’autre.
L’implantation géographique du straight-edge peut être appréhendée par l’implantation des scènes musicales. Cette implantation suit l’histoire de la propagation géographique du straight-edge et semble plus liée au hardcore.
Ainsi, selon The Observer, les Etats-Unis compteraient « 500 000 straight-edgers », chiffre qui nous semble largement exagéré. Les scènes les plus nombreuses se situant sur  la côte est et dans les états d’Utah et de Californie. Le mouvement  est également important  au Canada, au Brésil et en Argentine.
En ce qui concerne l’Europe les principaux foyers sont au Benelux  en Allemagne et en Suède. Des scènes importantes existent également en Grande-Bretagne avec environ un millier de membres, en Espagne et en Italie. Le straight-edge se développe dans les pays de l’Est, principalement en Pologne et en Bulgarie. La France reste très peu concernée par ce phénomène.
L’Asie a été atteinte plus tardivement, mais des scènes importantes existent à Singapour, en Malaisie, aux Philippines et surtout  au Japon. Enfin  le mouvement s’est aussi étendu en Australie et en nouvelle-zélande. Il est là aussi très difficile de donner des chiffres, la scène américaine étant la plus exposée avec les groupes les plus connus. La scène européenne est ensuite la plus importante.


E) Problématique générale
Le but de ce mémoire est d’abord de traiter le straight-edge sous plusieurs de ses aspects :
Nous commencerons par envisager le straight-edge et ses principes. Le straight-edge obéissant à des principes ascétiques, des mouvements religieux ont-ils pu être en quelque sorte ses prédécesseurs, l’influencer, peut-être continuent-ils aujourd’hui encore à l’influencer ? Ou bien est-ce du coté de mouvements de jeunesse antérieurs qu’il faut trouver un ancêtre au straight-edge : le mouvement punk, voire le mouvement hippie, ont-ils pu marquer le straight-edge ? Si oui, le straight-edge a-t-il été influencé par ces mouvements ou les a-t-il rejeté ?
Les principes conservateurs du straight-edge semblent incohérents au vu du discours progressiste qu’il véhicule. Mais c’est peut-être justement par rapport à cette incohérence qu’il faut étudier l’apparition du straight-edge. L’apparition et le développement du straight-edge ne correspondent-ils pas à un contexte social particulier et/ou un changement de valeurs parmi une partie de la jeunesse ? Le straight-edge n’est-il quand même pas moderne dans certains de ses aspects ?
Une fois ces questions résolues, nous pourrons examiner le  straight-edge en tant que mouvement. Le straight-edge est-il d’ailleurs un mouvement ? Selon quels critères ? Quels cadres d’analyse ? Comment peut-il se constituer en mouvement ? Pourquoi ? Possède-t-il des leaders ou une hiérarchie ? Qu’il soit ou non un mouvement, le straight-edge existe pour ses membres à travers tout d’abord leur discours. Quel est le discours straight-edge ? Quels en sont les thèmes dominants ? Que disent les groupes straight-edge ? Le straight-edge existe également dans les actions des straight-edgers. Quelles sont ces actions ? Sont-elles vraiment liées au straight-edge ? Découlent-elles du discours straight-edge ? Enfin, nous pourrons en conclusion nous demander si le straight-edge ne relève pas d’un phénomène de mode, ce qui revient à poser la question de son futur.


 




 
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